Le recueil : « Un petit peu de musique » – quel enjeu en 1933 ?
Darius Milhaud écrit de courtes pièces musicales dans un ouvrage intitulé: « La musique en famille et à l’école». Il commente :
« …Cette collection a pour but de faire connaître la musique aux amateurs de tous les âges. Le goût de la musique doit être encouragé… La musique « mécanique » (radio, disques…) contribue à faire aimer les œuvres qu’elle propage, mais elle ne procure pas cependant un plaisir semblable à celui qu’éprouvent les amateurs à jouer eux-mêmes…. C’est aux musiciens qu’incombe le devoir d’écrire des œuvres de toutes sortes, s’adressant aussi bien aux enfants, aux écoles et aux amateurs.. ».
Dans la pièce « Une école sans dessus dessous », librement adaptée du recueil « La musique en famille et à l’école », les mélodies de Milhaud sont simples, claires, inspirées par son tempérament optimiste, qui se retrouve d’ailleurs aussi dans l’argument : la réconciliation de bandes rivales par la musique. Ce musicien prend des distances vis à vis des courants musicaux précédents et cherche à faire vivre une musique de tous les jours, inspirée aussi par le music-hall, le cirque et le jazz. Pour les musiciens de cette époque, le music-hall, c’est la franchise, la simplicité. On le perçoit bien dans cette œuvre qui évoque déjà l’ambiance des futures comédies musicales.
Musique : Darius Milhaud
Piano : François-Michel Rignol
Mademoiselle Lunette: Evelyne Fourrat
Le surveillant Jujube : Hervé Langlois
Mise en scène : Evelyne Fourrat
Direction artistique : Bertille de Swarte
Décors : Eléonore Marichal
Illustrations du décor : Eléonore Marichal